Thierry =
1963, mai, fête des mères : je plonge cordon coupé dans pot de peinture rouge du papa, posé sur table à dessin nappée calque. On m’entoile dans un mélange lin-chanvre d’où je vois deux étoiles et la voie Lactée. Je bombe mes poumons avec grosse dose de térébenthine bi-rectifiée essence d’aspic et huile d’œillette. Plus tard plein Paris, je vois sur grands panneaux, les publicités qui coûtent bonbon aux annonceurs, « gâchées » par Combas et acolytes. FLASH PLOUF CRAC BANG ! Ado, m’y retrouve entier. Là, je vois une peinture sous perfusion de BD et, elle m’accroche la tête au grappin de pirate. Je mets les voiles sur fil ténu de la vague. Plus tard, mes yeux vite vitrés apprennent à voir avec Le Greco Rembrandt Chardin Bonnard Bacon Rebeyrolle Pincemin Leroy Barcelo. Je discerne, et je bricole explose et recompose mots pigments matières textures. Plus tard, j’apprends à lire avec les lettres de Vincent, journaux de Delacroix Degas. Plus tard, j’apprends à douter avec Duchamp Malevitch Artaud et Jankelevitch. En gros Génération d’H+R Di Rosa M.Barney de l’Hybert-té J.Mesnager et Basquiat, des amusés questionnés égarés ??? Plus tard… je place petit à petit et presque, mes mots pensées imaginaires vie dans un méli mélo de couleurs matière formes et méformes. Pour Quoi pourquoi Faire ? Je prends pieds marche traces au fil d’une question pelote. Et puis… voilà !
|